Projection vidéo et mapping vidéo quelle différence ?
Le mapping vidéo et le prolongement de la projection vidéo traditionnelle que nous connaissons tous comme par exemple dans les salles de cinéma ou un vidéoprojecteur est utilisé pour projeter un film sur écran. La différence entre projection vidéo et mapping vidéo réside sur le support qui reçoit la projection. Dès que le support est en volume, on parle alors de mapping. «Mapper» une forme, s’adapter à sa surface, ses angles et ses différences volumes et arrêtes pour l’englober avec la vidéo projetée ; que ce soit un édifice, une voiture ou tout autre objet, le mapping vidéo épouse les formes de ce dernier. Un vidéoprojecteur envoie une source lumineuse qui est reçue sur un support. À partir du moment où le support n’est pas plat, la source de lumière va être déformée par l’inclinaison et/ou l’épaisseur du volume. C’est dans ce cas de figure que le mapping intervient grâce à des logiciels dédiés qui permettent d’adapter la déformation de l’image afin que celle-ci colle parfaitement à la perspective de la forme. L’utilisation de masques de forme et de points de déformation (warping) sont les principaux outils des logiciels de mapping video pour réussir à projeter sur une surface en trois dimensions.
Une des autres particularités du mapping vidéo est d’utiliser plusieurs projecteurs synchronisés avec des vidéos afin de pouvoir projeter sur des grandes surfaces, réaliser une projection 360° ou alors projeter sur plusieurs faces d’un volume avec des angles marqués. Par exemple pour projeté à 360° sur un cube, il faudra au minimum 3 vidéoprojecteurs. Le premier pour projeter sur les 2 premiers côtés avant, le deuxième pour les 2 côtes arrières et le troisième pour le dessus.
Mapping vidéo quel intérêt ?
Le principal intérêt du mapping vidéo est donc de pourvoir recouvrir entièrement une surface en 3D en suivant le volume que ce soit une façade architecturale, un objet, une voiture, un visage,... À partir de la, on peut créer un nombre infini d’illusions d’optique (trompe l’œil), jusqu’à en oublier la perception de la forme de base.
Le vidéo mapping étape par étape
Le process de création commence donc par la réalisation en 3D non physique des formes en volumes. Dans le cadre d’une projection de mapping architecturale, un repérage sur site est effectué en amont. Une photo de l’édifice est prise depuis le point de vue ou sera située le où les vidéoprojecteurs. Cette photo servira de base pour la modélisation en 3D. Une fois les volumes mis en place, on vient créer par-dessus les animations vidéos qui seront ensuite exportées puis projetées sur les formes réelles.
À ce stade le logiciel de mapping prend le relais pour contrôler le ou les vidéoprojecteurs et ajuster les vidéos aux surfaces de projection. Malgré la prise de vue de référence, des calages en direct sont nécessaires pour rattraper les déformations dues à la focale du vidéoprojecteur.
ÉVOLUTION DU MAPPING
Encore méconnu il y a une dizaine d’années, le mapping vidéo commence à se développer de plus en plus, les avancées et coûts technologiques étant beaucoup plus accessibles. Partout dans le monde des festivals et concours de mapping sont organisés. En France des événements dit spectacles sons et lumières comme la Fêtes des lumières à lyon, Chartres en lumières ou encore Biarritz s’habille de lumières, font la part belle à la promotion du mapping sur bâtiment.
Depuis quelques années, les publicitaires se sont également emparés de cette technique innovante. La pub pour Contrex en est l’exemple parfait. Le monde musical, aussi que ce soit pour les clips comme "save me" d’Irma ou pour les lives avec des décors et scénographies en mapping comme pour la tournée d’Amon Tobin, The ISAM tour. Enfin dans le monde du spectacle, l’utilisation du mapping pour la création de décors pour le théâtre ou toutes autres divertissements est de plus en plus employée permettant de faire évoluer le décor à volonté et facilitant les coûts et moyens techniques par rapport à des décors traditionnels lourds et volumineux.